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Infographies

La vidéosurveillance
de l'intrusion à la protection

Intimement liée aux progrès technologiques de la seconde moitié du XXe siècle, la vidéosurveillance suit aussi l’évolution des mentalités. Comme nombre d’innovations, elle n’a pas toujours fait l’unanimité. Popularisée par Thomas Edison au XIXe, l’électricité a mis plusieurs décennies à se défaire de sa réputation de déclencheur d’incendies. Qui conçoit de vivre sans à l’heure actuelle ? Quand on exhume des témoignages des populations américaines et européennes des années 10 et 20, on se rend compte que la voiture individuelle était à l’époque considérée comme une nuisance, car trop bruyante et dangereuse. Aujourd’hui elle est devenue un véritable modèle de société.

De même, la vidéosurveillance a d’abord fait l’objet de défiance. Perçue au départ comme intrusive et peu fiable, il a fallu plusieurs décennies pour qu’elle s’impose durablement dans les sphères publique et privée. Son histoire est donc celle d’une lente démocratisation reflétant celle des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

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Infographie vidéosurveillance 2

Infographie vidéosurveillance 3

La naissance d'une technique

Comme bon nombre d’inventions, dont le réseau Internet, la vidéosurveillance tient son origine dans le complexe militaro-industriel. C’est donc l’armée allemande qui, la première, a l’idée d’utiliser les caméras pour surveiller les lancements de ses missiles pendant la Seconde Guerre mondiale. Le matériel de tournage étant à l’époque lourd et onéreux, il faut attendre 1949 pour que le premier système de télésurveillance civil soit commercialisé aux États-Unis.

Peu de gens, alors, possèdent ne serait-ce qu’un appareil photo, et les caméras de surveillance suscitent la même méfiance que les « Google Glass » bien des années plus tard. D’ailleurs, l’écrivain britannique George Orwell fait reposer l’état totalitaire qu’il imagine sur un système de surveillance vidéo généralisée, semant les germes d’un scepticisme tenace à l’égard de cette technologie.

Ainsi, dans les premiers temps, la vidéosurveillance peine à s’imposer dans le grand public, et ce sont les États qui en usent le plus. En 1960, par exemple, la police métropolitaine britannique utilise deux caméras pour gérer la foule amassée pour assister à l’accueil de la famille royale thaïlandaise. Mobilisée dans des événements publics, cette technique a donc à l’origine un rôle opérationnel préventif.

C'est alors qu'Augustus Russell Pope, un Américain de Sommerville, près de Boston, se fait l'écho de ce désir naissant en lui apportant une solution technologique pratique. En 1853, il dépose ainsi un brevet pour protéger une invention avant-gardiste : l'alarme électromagnétique. Cette dernière consiste à relier portes et fenêtres à une cloche et à un marteau grâce à un circuit en parallèle à piles. Dès l'ouverture d'un battant, l'alarme s'active et continue à sonner même après fermeture.

Vers un usage domestique

Si la défiance envers la vidéosurveillance est venue de la société civile, c’est aussi de celle-ci que partira sa démocratisation progressive. En 1966, une infirmière afro-américaine vivant dans le Queens, Marie Van Brittan Brown, dépose ainsi le premier brevet de l’histoire portant sur un système de protection de l’habitat domestique en télésurveillance. Contrôlé par un téléviseur, sans-fil, capable d’ouvrir la porte sur commande, son appareil est l’ancêtre de la plupart des techniques actuelles.

À partir des années 60, on passe donc d’une utilisation top-down (de haut en bas), centrée sur la gestion des foules et chasse gardée des États, à des usages de plus en plus individuels partant de la population. Cette tendance est largement encouragée par les progrès techniques aboutissant à la miniaturisation des caméras et des appareils d’enregistrement ainsi qu’à une baisse des prix drastique.

En la matière, la technologie décisive est sans doute le numérique. Et, bien qu’on assiste à une accélération des cycles commerciaux, du prototype au produit de grande consommation, il faudra un certain temps pour que cette innovation de rupture arrive dans les magasins. En effet, entre 1973, date de la mise au point du CCD, ce capteur photographique permettant d’enregistrer sans pellicule, et 1988, quand les premiers appareils photo numériques sont commercialisés, s’écoulent plus de 15 ans !

Mais les conséquences pour la vidéosurveillance sont massives. En 1975, le physicien Gordon E. Moore avait prédit un doublement de la densité des processeurs tous les deux ans. Sa prédiction s’est avérée exacte, jusqu’à ce que la réalité la dépasse largement. À l’aube des années 90, il était devenu possible de stocker une importante quantité de données sur des disquettes ou des CD-ROM, et les caméras, de plus en plus petites, pouvaient se loger dans le moindre recoin.

Infographie vidéosurveillance 4
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La démocratisation

À la fin du XXe siècle, la technologie était donc prête pour permettre une diffusion dans tous les foyers de la vidéosurveillance. Restait à dépasser l’imaginaire Big Brother, créé par Orwell et largement entretenu par le cinéma hollywoodien.

Et c’est tristement après plusieurs vagues d’attentats que le concept de surveillance va petit à petit laisser place à l’idée de protection. Entre 1991 et 1994, on assiste ainsi à une série d’attaques dirigées contre la population britannique par l’IRA. Mais c’est surtout avec le 11 septembre 2001 que le paradigme sécuritaire va durablement changer. Cette charge contre les tours jumelles, symboles de la puissance américaine, aboutit à un ensemble de changements législatifs et sociétaux qui feront de la vidéosurveillance un garant de la sécurité des citoyens, et ce partout dans le monde.

L’impact de ces événements, dans des sociétés mondialisées interdépendantes, dépasse de très loin les frontières des États-Unis et l’on voit de nombreuses villes à travers le monde se doter de systèmes de surveillance. Pour la lutte antiterroriste ou contre les crimes et délits ordinaire, la télésurveillance s’impose dans des métropoles entières allant de Chicago à Nîmes.

Au début des années 2000, la question n’est plus de savoir si la vidéosurveillance est une technique de protection efficace et légitime ou non ; c’est plutôt de minimiser les moyens humains requis pour traiter les données tout en garantissant un maximum de fiabilité.

Vers une vidéosurveillance intelligente

À l’orée du nouveau millénaire, le cliché cinématographique du garde stationné 24 heures sur 24 devant des caméras de surveillance semble voué à devenir purement fictionnel. Dès 2003, une institution scolaire de Phoenix, aux USA, instaure ainsi un système de reconnaissance faciale pour identifier les élèves.

Deux ans plus tard, en 2005, c’est l’avènement de la fonction VCA, ou Video Content Analyse. Désormais, la machine détecte non seulement les mouvements, mais est aussi capable de distinguer animaux, humains et véhicules en comparant leurs comportements. Il en est ainsi fini du système d’alarme se déclenchant pour le passage d’un chat aventureux.

Dans les années 2010, avec la croissance des objets connectés, le rôle de la vidéosurveillance s’élargit. Il ne s’agit plus uniquement de se prémunir contre les intrusions, mais aussi de pouvoir jeter un œil à son domicile de temps à autre, même à distance. Reliées au smartphone, les caméras d’aujourd’hui s’insèrent dans les usages du quotidien, et permettent de s’assurer du bien-être de ses enfants, de ses animaux de compagnie et même de ses plantes. Elles vont de pair avec une vision de plus en plus large de la sécurité qui englobe désormais des dimensions psychologiques et affectives.

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